Djanet la perle du TASSILI
Plonger dans les racines des populations oasiennes de Djanet n’est pas une mince affaire. L’expérience est, cependant, excitante. Le brassage de groupes humains, notamment subsahariens et négro-africains, a donné naissance à un métissage qu’unit une aire linguistique commune sur laquelle les frontières n’ont pas de prise. Une aventure humaine.
Du nord au sud, la population de Djanet est répartie sur trois ksour. Au nord, Azellouaz et les maisons alentour, se dressant sur un piton rocheux. Plus au sud, sur la rive gauche de l’oued, El Mihan, petite Casbah avec son dédale de ruelles et son vieux quartier en ruine accrochée désespérément à une éminence rocheuse comme pour porter à la face du monde des millénaires d’histoire.
Sur la rive droite, Adjahil, lui faisant face, étire au pied de la falaise ses maisons entourées de verdure. Les retenues d’eau et gueltas partent toutes de ce village. Les sources qui jaillissent au pied de la falaise à l’ouest de la palmeraie sont à l’origine de l’oasis. Elles étaient fort nombreuses. Le sud de la palmeraie se trouve dominé par un vaste plateau de grès reposant sur une couche argileuse. Cette importante masse gréseuse collecte les eaux de pluie et absorbe l’humidité atmosphérique qui glisse sur la couche imperméable, puis se répand en petites sources très pures. Cette eau est redistribuée par des canaux, puis recueillie dans des bassins d’arrosage. Aujourd’hui, les motopompes à eau ont pris le pas sur ces systèmes d’irrigation et de récolte traditionnels. Des puits de plus en plus nombreux sont creusés pour pallier des sécheresses qui peuvent durer plusieurs années. La palmeraie de Djanet s’étend sur environ cinq kilomètres dans le lit de l’oued Idjeriou, qui sinue de direction nord-sud, sur plus de 10km, vers In Debiren, pour se perdre dans l’immensité de l’erg Admer.
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